MILLAS, subst. masc.;MILLASSE, MILIASSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1.1448
millace nom d'une céréale, en Provence (
Comptes et mémoriaux du roi René, éd. Lecoy de La Marche, p.28); 1762
millasse «panic» (
Duhamel du Monceau, élém. d'Agric., p.88);
2. a) 1808
millasse (
Courier, loc. cit.); 1823 (
Boiste: Miliasse bouillie de farine de maïs);
b) 1837
millas «sorte de gâteau de farine de maïs cuite à l'eau que l'on fait griller ou frire» (
Soulié, loc. cit.);
c) 1874 (
Lar. 19e: Millas [...] Sorte de gâteau qu'on fait dans le sud-ouest de la France avec de la pâte roulée, au centre de laquelle on place du miel). Dér. anc. de
mil* selon un type lat.
*miliaceus (
cf. l'ital.
migliaccio désignant un gâteau à base de farine et de sang de porc −
xives. ds
Batt. − et le lat. médiév.
miliaccium «pain de millet à Naples au
xies.» d'apr.
DEI, l'a. béarnais
milhasou «récolte de millet» ds
Lespy-
Raym. ainsi que les formes dial. désignant le millet ou le panic et différents aliments − farine, bouillie, pâte, gâteaux − dans le Sud, le Centre, le Nord, v.
FEW t.6, 2, p.84b). L'introduction de la culture du maïs à partir du
xvies. et la régression de la culture des céréales comme le millet ont contribué au transfert sur
mil du sens de «maïs», qui s'est opéré également sur les dér. (
cf. les formes dial. désignant le maïs ou les aliments qui en sont dérivés ds
FEW, loc. cit., p.86, notamment les formes du Sud-Ouest, région de grande culture du maïs, à l'orig. de la diffusion du terme en fr. au
xixes.).