MILITAIRE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. 1352-56 «qui appartient à l'armée»
tribuns militaires (
Bersuire,
Tite-Live, BN 20312ter, f
o100 ds
Gdf. Compl.);
2.a) 1508 «qui est propre à l'armée»
militaire discipline (J.
Fossetier,
Cron. Marg., ms. Bruxelles 10509, f
o64 v
o,
ibid.); 1680
art militaire (
Rich.); 1694
justice militaire (
Ac.); 1793
esprit militaire (
Robesp.,
Discours, t.8, p.144); 1794
service militaire (
Condorcet,
Esq. tabl. hist., p.34);
b) 1765 «aménagé pour l'armée»
route militaire (
Encyclop. t.14, p.415b); 1823
port militaire (
Las Cases,
Mémor. Ste-Hélène, t.2, p.255);
c) spéc. 1790
école militaire (
Marat,
Pamphlets, Dénonc. Necker, p.80); 1801
musique militaire (
Crèvecoeur,
Voyage, t.3, p.87);
3.1743 «qui est fondé sur la force militaire» (
Correspondance de Louis XV à De Noailles, t.I, p.182 ds
Littré).
B. Subst.
1. 1663 «personne qui fait partie de l'armée» (
Bossuet,
Gornay ds
Littré);
2. 1755 «l'ensemble des militaires» (J. J.
Rousseau, art.
Économie ds
Encyclop. t.5, p.340a). Empr. du lat.
militaris «qui concerne la guerre, le soldat», «militaire, guerrier» (de
miles «soldat»).