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MIEN, MIENNE, adj.
Étymol. et Hist. 1. Adj. poss. [842 (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.1: cist meon fradre Karlo)]; a) ca 1050 (Alexis, éd. Chr. Storey, 445: ço'st granz merveile que li mens quors tant duret); b) ca 1100 un mien filz (Roland, éd. J. Bédier, 149), en emploi adj. qualifié de vieilli dep. Ac. 1694; 2. pron. poss. a) ca 1100 (Roland, 43); b) ca 1340 fém. mienne (Guillaume de Machaut, Le jugement dou roy de Brehaigne, 911 ds Œuvres, éd. A. Hoepffner, t.1, p.91); 3. subst. [ca 1140 «ce qui m'appartient, mon bien» (Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 843: Ia unt il tant del mon qu'il nel poent porter)]; a) ca 1160 li mien «id.» (Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 614); b) xives. li mien «mes proches» (Psautier, fo80 ds Littré); c) 1690 (Fur.: J'ay bien fait des miennes en ma jeunesse). Forme tonique de l'adj. poss., issue du lat. meum acc. de meus (v. mon) «mien, qui est à moi; qui me concerne» et au neutre subst. meum «mon bien», au plur. mei «les miens»; au fém. mienne a évincé l'a. fr. meie, moie, issu du lat. mea et att. de ca 1100 au xvies.