MIDI, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 « milieu du jour » (
Roland, éd. J. Bédier, 1431;
b) 1585 p. ext. « le milieu de (quelque chose) » (
Noël du Fail,
Contes d'Eutrapel ds
Œuvres, éd. J. Assézat, t. 2, p. 238 : puis que vos ans ont passé le
midi de bien loin);
c) 1585
cercher midy à unze heures (
Cholières,
1ereMatinée, p. 18 ds
Hug.); 1622
cercher midy à quatorze heures (
Tabarin,
Rec. des questions ds
Œuvres, éd. G. Aventin, t. 1, p. 160);
d) 1585
démon du midi (par opposition au démon des ténèbres) « tentation du milieu du jour » traduisant le lat.
daemonius meridianus (
Noël du Fail,
Contes d'Eutrapel ds
Œuvres, t. 2, p. 243); d'où par spécialisation 1863 « tentation de nature affective et sexuelle s'emparant des humains vers le milieu de la vie » (
Feuillet,
Sibylle, p. 345);
2. a) ca 1140 « un des points cardinaux, le Sud » (
Geffrei Gaimar,
Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 1643);
b) 1308 « exposition qui est en face du soleil à midi » (Texte cité ds
Dehaisnes,
Doc. hist. A. Flandre, t. 1, p. 184);
c) 1687 « les pays méridionaux » (
La Fontaine,
Epître à Mgrl'Evêque de Soissons ds
Œuvres, éd. Régnier, t. 9, p. 204);
d) 1793 « le sud de la France » (
Staël,
Lettr. L. de Narbonne, p. 179);
3. 1866 arg.
Midi! « trop tard! » (
Delvau, p. 253); 1867
il est midi « méfie-toi! » (
ibid., p. 254). Comp. de l'a. fr.
mi (du lat.
medius) « qui se trouve au milieu » (
ca 1100
Roland, éd. J. Bédier, 700), v.
parmi1et
mi-et de l'a. fr.
di (du lat.
dies) « jour » (842,
Serments de Strasbourg ds
Henry Chrestomathie, p. 1); au sens 1 d
cf. a. fr.
diable meridien (mil.
xiies.,
Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 90, 6, v. T.-L.), v. aussi
Rey-Chantr. Expr.