MICMAC, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Début du
xvies.
micquemacque « intrigue, agissements suspects » (
Recueil de farces fr. inédites du XVes., éd. G. Cohen, XL, 308); 1640
micmac (
Oudin Curiositez);
2. 1876 « grand désordre » (
Richepin,
Chans. gueux, p. 61). Altération du m. fr.
mutemacque « rébellion, émeute » (1
remoitié du
xves.
meutemacre, Monstrelet,
Chronique, II, 213 ds
Gdf.;
ca 1462
mutemacque, Cent nouvelles nouvelles, 99, éd. Fr. P. Sweetser, p. 575, 637), issu de la loc. verb. de m. néerl.
muyte maken « faire une émeute ». Le fr. a également empr.
meutemacre « mutin, séditieux » (
Monstrelet ds
Gdf.) au m. néerl.
muytemaker «
id ».
Mutemacque s'est prob. altéré en
micmac en prenant le caractère d'un mot expressif contenant la succession des voyelles
i-a comme
bicquebacque « bascule de puits »,
cric-crac*
, fric-frac*
, tic-tac*
, trictrac*
, zigzag*, v.
A. Thomas ds
Romania t. 41 (1912), pp. 80-84 et
Lew. 1968, pp. 35-37, ainsi que
FEW t. 16, p. 590.