MESSIE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1224
Messies relig. juive et chrét. (
Gautier de Coinci,
D'un archevesque qui fu a Tholete [I Mir 11], 295, éd. V. F. Koenig, t. 2, p. 16);
b) 1690
faux Messie (
Fur.);
c) 1690 expr.
il a été attendu comme le Messie (
ibid.);
2. ca 1500 fig. «sauveur, homme providentiel» (
Commynes,
Mémoires, l. 7, chap. 17, éd. J. Calmette, t. 3, p. 103: tous ces païs [...] n'attendoient que ce
Messias pour se rebeller); rare av. le
xixes. 1823 (
Las Cases,
Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 55). Empr. au lat. chrét.
Messias «Messie» (Évangile selon St Jean 1, 41 et 4, 25), gr. Μ
ε
σ
σ
ι
́
α
ς «
id.» (
ibid.), et ceux-ci à l'araméen
mes̆īḥā
«oint», lui-même empr. à l'hébr. biblique
mās̆ī
aḥ
«
id.» (de
māsaḥ
«oindre»), terme appliqué dans l'Ancien Testament à tous ceux qui sont investis d'une mission divine, confirmée par une onction: les prêtres, les prophètes et les rois d'Israël, et en partic. le Messie à venir. L'équivalent gr. de
mās̆ī
aḥ
est Χ
ρ
ι
σ
τ
ο
́
ς (
Christ*).