MESSAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1050 «contenu d'une communication faite à quelqu'un» (
St Alexis, éd. Chr. Storey, 388: Quant ot li pedre ço que dit ad la cartre... ,,E! filz``, dist il ,,cum dolerus
message!...``);
ca 1100
faire un message (
Roland, éd. J. Bédier, 418);
2. 1155 «mission, ambassade» (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 5997);
3. 1
erquart
xiiies. spéc. «communication, révélation faite à l'homme par un messager inspiré» (
Reclus de Molliens, Carité, 59, 2 ds T.-L.: Prestre, toi convient estre sage; Car Dius, por faire son
message, T'a fait au pule messagier);
4. a) 1704 pol. «(en référence à l'Angleterre) communication officielle du souverain au Parlement» (
Clarendon, Hist. de la rebellion... d'Angleterre, II, 102 ds
Mack. t.1, p.159); 1771 (
De Lolme, Constit. de l'Angleterre, t.1, p.231 ds
Brunot t.9, p.745);
b) 1823 pol. «communication officielle des autorités» (
Boiste).
B. Ca 1100 «messager» (
Roland, 120) −
xvies. ds
Hug. Dér., à l'aide du suff.
-age*, de l'a. fr.
mes «envoyé, messager» (2
emoitié
xes.,
St Léger, éd. J.Linskill, 86:
meis) issu du b. lat.
missus «envoyé», part. passé subst. de
mittere «envoyer»;
cf. le lat. médiév.
missaticum «commission, course» (845 ds
Nierm.); le sens A 4 est empr. au terme pol. angl.
message, de même sens (1625 ds
NED), lui-même empr. au fr.
message.