MADAME, subst. fém.;MESDAMES, subst. fém. plur.
Étymol. et Hist. 1. a) 1170 «titre donné aux dames nobles, épouses ou filles de grands seigneurs» (
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, éd. M. Roques, 4141, 4145, 4146); spéc. 1670 «sous Louis XIV, titre donné à la femme de Monsieur, frère du roi» (
Bossuet,
Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre);
b) ca 1274 «titre donné à une femme mariée (ici une serve)» (
Adenet Le Roi,
Berte, éd. A. Henry, 659);
c)1568 «titre donné aux femmes nobles dans la tragédie» (
R. Garnier,
Porcie, p. 35 ds
IGLF);
d) 1576 «titre (précédant la charge du mari) donné aux femmes de la bourgeoisie» (
H. Estienne,
Deux Dialogues du nouv. lang. françois-italianizé, éd. P. Ristelhuber, I, 275);
e) 1644 «titre donné aux religieuses» (
Voiture,
Lettre à Madame l'abbesse [
d'Yeres] ds
Œuvres, éd. M. A. Ubicini, I, 423);
f) 1668 «la maîtresse de maison pour les domestiques» (
La Fontaine,
Fables, IV, 3);
g) 1671
joüer à la Madame (
Molière,
Le Bourgeois Gentilhomme, acte III, scène 12);
2.1660 «titre donné à toute femme qui est mariée ou a été mariée» (
Id.,
Les Précieuses Ridicules, scène IX). Composé de
ma (v.
mon) et de
dame*.