MEMBRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 «partie du corps qui sert à la préhension, à la locomotion» (
Roland, éd. J. Bédier, 1408);
2. ca 1170
membres «les organes masculins de la génération» (
Marie de France, Lais, Guigemar, éd. J.Rychner, 257);
ca 1225
menbre «membre génital de l'homme» (
Gautier de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, I Mir 25, 74); 1598
membre viril (
J. de Villamont, Voy., III, ch. 14, 596 ds
Quem. DDL t.10).
B. 1. Ca 1200 «celui qui fait partie d'un tout, ici du corps mystique de l'Église» (
Poeme moral, 524c ds T.-L.); 1432 «personne qui fait partie d'une corporation» (
Règlements et privilèges des XXXII métiers de la cité de Liège, éd. G. Hansotte, p. 52); 1903
membre honoraire (
Nouv. Lar. ill.);
2. 1240-80 «partie d'un fief, d'une seigneurie» (
Baudouin de Condé, Dits et Contes, 250, 162 ds T.-L.); 1594 «État» (
G. du Vair, Response d'un bourgeois de Paris, éd. R. Radouant, 882, p.176); 1938
États membres (
Conseil de la Société des Nations, p.97).
C. 1. Ca 1250 «chacune des divisions d'une phrase, d'une période» (
Robert de Blois,
Œuvres, III, 119, 1203 ds T.-L.);
2. 1479-80 archit. (
Extraits des comptes des argentiers de la ville d'Abbeville ds
Bulletin du Comité des trav. hist. et sc., année 1897, p.106 ds
IGLF);
3. 1541 mar. (
Jal, s.v. Bray, pour la date);
4. 1691 math. (
Ozanam, p.67). Empr. au lat.
membrum «membre du corps», «partie d'un tout», «membre de phrase».