MAÎTRISE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1165 «commandement d'un vaisseau» ([
Chr. de Troyes],
G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2035);
2. ca 1350 «autorité, puissance» (
Passion nostre Seigneur, éd. G. A. Runnalls, 4031);
3. 1910 «domination de soi-même» (
Lar. pour tous);
4. 1924 «possession d'une chose dont on use à son gré» (
Bainville, Hist. Fr., t. 1, p. 249).
B. 1. Av. 1191 «habileté, supériorité de talent» (
Gui de Cambrai, Vengement Alixandre, éd. B. Edwards, 1202, var.);
2. a) 1267 «certaine charge ou dignité à la cour ou dans un ordre de chevalerie» (
Cart. de Champ., BN l. 5993, f
o190
bds
Gdf. Compl.);
b) 1743 «logement réservé à un maître de chapelle et à l'école où il enseigne» (
Trév.);
c) 1835 «emploi de maître de chapelle dans une église cathédrale» (
Ac.); d) 1893
maîtrise de conférences (
DG);
3. a) 1454 «qualité d'un artisan qui a reçu le titre de maître» (
Ordonnances des Rois de France de la troisième race, éd. De Pastoret, t. 18, p. 45);
b) 1776 «ensemble de ceux qui gouvernent un corps de métier» (
Condillac, Comm. gouv., II, 6 ds
Littré);
c) 1941
agents de maîtrise (
Aymé, Travelingue, p. 33). Dér. de
maître*; suff.
-ise*;
cf. l'a. fr.
maistrie «autorité, puissance; art, science, talent» (
xiies. ds
Gdf. et T.-L.).