Mauvaiseté, subst. fém.,attest. a) 1remoitié du xiies. malvaistié «méchanceté, perversité de la nature humaine, volonté de faire le mal» (Psautier Cambridge, 80, 11 ds T.-L.), xiiies. malvaiseté «mauvaise état; méchanceté, bassesse» (Sermons poit., 71 ds T.-L.), b) ca 1130-40 malvaistié «mauvaise action» (Wace, Conception ND, éd. W. R. Ashford, 257), 1262 mauvaisseté (doc. ds Gdf.); de mauvais, suff. -eté (-té*). Au xviies. mauvaiseté, fortement concurrencé par méchanceté*, finit par être ,,banni des romans, des madrigaux, des élégies, des sonnets et des comédies`` (Ménage, La Requeste des Dictionnaires ds Brunot t.3, p.115). La Bruyère déplore sa disparition (v. Brunot t.4, 236-237). Dans la lang. littér., mauvaiseté sera repris comme terme du Moy. Âge au xixes. (cf. Balzac ds Lar. 19e, Eugénie de Guérin ds Gdf., G. Sand ds Littré Suppl. 1877), v. FEW t.6, 1, p.103a. − Fréq. abs. littér.: 21.