MAUSSADE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1370-72
malsade «grossier, malappris» (
N. Oresme,
Ethiques, II, 10, éd. A. D. Menut, p.168);
2. 1
erquart du
xves. «(personne) désagréable à voir, déplaisante, sale» (
Miracles de sainte Geneviève, éd. Cl. Sennewaldt, 1203);
3. a) 1588 «qui laisse voir de la mauvaise humeur» (
Montaigne,
Essais, III, 9, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.975);
b) 1609
maussade mine (
M. Régnier,
Satire XI, 143 ds
Œuvres complètes, éd. G. Raibaud, p.136);
4. a) 1762 «qui inspire de l'ennui» (
Rousseau,
Emile, IV ds
Œuvres complètes, éd. B. Gagnebin et M. Raymond, t.4, p.686);
b) 1835
temps maussade (
Ac.). Comp. de l'élém.
mal-* et de
sade «savoureux, agréable à boire ou à manger; agréable, gracieux» (dep. le
xiies. ds T.-L.), du lat.
sapidus «qui a du goût, de la saveur»,
cf. sapide.