MATIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. Subst.
1. fin
xes. «commencement de la journée» (
La Passion, éd. A. S. Avalle, 201); 1100
al matin (
Roland, éd. J. Bédier, 2845); 1480
de bon matin (
Compt. de tut., f
o60a, A. Finistère ds
Gdf. Compl.); 1540
de grand matin (
Est.);
2. 1225 «(dans le décompte des heures) espace de temps qui va de minuit à midi» (
Gautier de Coinci,
Miracle Nostre Dame, I, Pr. 1, 256, éd. V. F. Koenig, I, p.15: Ains soneroit le
matin tierce);
3. début
xves. «espace de temps compris entre le point du jour et l'heure de midi» (
Nicolas de Baye,
Journal, I, 4, 1. 140 ds
IGLF: ce jour, 27 août 1405 a
matin et après disner); 1585
un beau matin (N.
du Fail,
Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, p.191);
id. un de ces matins (
Id.,
ibid., p.366);
4. 1568 «début» (R.
Garnier,
Antigone, 646, III, p.26 ds
IGLF: Le
matin fut leur jeunesse, le midy leur age mur).
II. Adv.
ca 1100 (
Roland, éd. J. Bédier, 2601). Du lat.
matutinum, adj. neutre subst. tiré de
matutinum tempus «temps du matin»; le fr.
matin a éliminé l'a. fr.
main (1100,
Roland, éd. J. Bédier, 667), du lat.
mane.