MASURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1180-90 «demeure» (
Alexandre de Paris,
Alexandre, III, 6939
in Elliott Monographs, 37, p.300);
b) 1213 «maison et terres qui en dépendent dans le système féodal» (
Fet des Romains, éd. L. F. Flutre et D. Sneyders de Vogel, 59, 2) seulement au Moy. Âge (v.
Gdf. et T.-L.);
2. a) fin
xives. au plur. «baraquements qui servent de logement provisoire à une armée» (
Froissart,
Chroniques, éd. L. Mirot, t.12, p.31);
b) 1454 «ce qui reste d'un bâtiment tombé en ruines» (
Labande,
Hist. Beauv., 351 ds
FEW t.6, 1, p.260-261);
c) 1611 «une vieille maison (ou un mur) qui menace ruine; les ruines d'un bâtiment» (
Cotgr.). Du lat. pop.
*ma(n)sūra «demeure» (de
mănĕre,
mansum «rester, demeurer dans ses foyers», v. aussi
maison, manoir, mas), lat. tardif
mansura «tenure domaniale, manse*» (1
remoitié
viiies.) «demeure, maison» (950) v.
Nierm.;
Latham; Du Cange.