MASTIC, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1256 «résine jaunâtre qui découle du lentisque» (
Aldebrandin de Sienne, Rég. du corps, 57, 18 ds T.-L.);
2. a) 1580 «sorte de ciment utilisé pour coller ou assembler certains objets, recouvrir une cassure, etc.» (
Palissy, Discours admirables, p.298);
b) 1834 «pâte crayeuse qui entre dans la composition de plusieurs ciments servant à obturer les dents» (
Journ. de méd. et de chir. pratiques, V, 524 ds
Quem. DDL t. 8);
c) 1855
chier sur le mastic «abandonner l'ouvrage en cours» (d'apr.
Esn.); 1879
cracher sur le mastic (
Huysmans, loc. cit.); 1896
s'endormir sur le mastic (
Delesalle, loc. cit.);
d) 1857 pop. «situation confuse, méli-mélo» (d'apr.
Esn.);
e) 1867 typogr. (
Delvau);
3. 1869
une grosse redingote couleur mastic (
Flaub., Éduc. sent., t. 1, p.74). Empr. au b. lat.
masticum, altér. du lat. class.
mastiche, lequel est empr. au gr. μ
α
σ
τ
ι
́
χ
η «gomme du lentisque».