MASSACRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. [Fin
xies. «boucherie (abattoir et boutique)»
macecre (
Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p.91)];
ca 1150 «mise à mort de beaucoup de gens»
marçacre (
Roman de Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 9842); 1588
machacres de bestes (
Bougueville, Rech. de la Neustrie, II, 15 ds
Gdf.);
2. fig. 1675, 31 juill. «action d'exécuter maladroitement une oeuvre» (M
mede Sévigné, Corresp., éd. La Pléiade, II, p.24);
3. 1816 «action de taillader, d'endommager» (
Maine de Biran, Journal, p.872: l'exécrable
massacre de mon pauvre bois);
4. 1889
jeu de massacre (
Goncourt, Journal, p.1016) d'où
id. tenir un massacre (
Larch. Suppl., p.152).
II. 1. 1520 «brigand, criminel» (
Michel de Tours, Trad. de Suétone, VI, 210 r
ods
Hug.);
2. 1740 «ouvrier qui travaille mal» (
Ac.).
III. 1. 1553-62 vén. «tête de cerf ou de daim, ou de chevreuil mise debout sur la peau de la bête, lorsqu'on fait la curée aux chiens» (
Journal du sire de Gouberville, 23, 10, 51 ds
Poppe, p.59);
2. 1573 «action de démembrer un cerf» (
Dupuys); 1636
sonner le massacre (
Monet);
3. 1581 hérald. «tête d'un animal lorsqu'elle est décharnée» (
H. de Bara, Le Blason des Armoiries, 102 d'apr.
FEW t. 6, 1, p.516b);
4. 1760 «bois de cerf avec l'os frontal qui le supporte» (
Buffon, Hist. Nat. Quadrup., t. 5, p.373 ds
IGLF). Déverbal de
massacrer*.