MARTYR, -YRE, subst.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050 «celui qui a souffert la torture et la mort pour attester la vérité de la religion chrétienne» (
Alexis, éd. C. Storey, 566); 1690 (
Fur.:
Martyr, se dit abusivement des Heretiques et des Payens qui souffrent pour la deffense de leur fausse Religion);
b) 1176-81 fig. (
Chrétien de Troyes, Le Chevalier de la Charrette, éd. M. Roques, 4689);
2. 1690 «celui qui souffre beaucoup moralement ou physiquement» (
Fur.); d'où 1694 (
Ac.: On dit fig. qu'une personne est le
martyr d'une autre pour dire qu'il souffre persecution à cause de luy). Empr. au lat. eccl.
martyr, du gr. μ
α
́
ρ
τ
υ
ς, -υ
ρ
ο
ς «témoin», d'où spéc. «témoin de Dieu, martyr». Au Moy. Âge, on trouve également la forme
martre (v. T.-L. et
Gdf.) forme conservée dans
Montmartre «mont des martyrs».