MARRAINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100
marrene (<
:anme > ) «personne qui assiste le baptême d'une personne âgée» (
Roland, éd. J. Bédier, 3982);
2. p. anal. 1690 «celle qui préside le baptême d'une cloche» (
Fur.);
3. p. ext. 1915
marraine pour soldats au front (
Le Journal du 16 mars, 1
rep., 1
recol.); 1916
marraine de guerre (
Intermédiaire des chercheurs et des curieux, LXXIV, 311). Issu, avec substitution très anc. du suff.
-ana au suff.
-ina, du lat. pop. *
matrina (
cf. lat. médiév.
matrina spiritalis de Fonte et Confirmatione att. en 753 ds
Du Cange), dér. du lat. class.
mater, -tris «mère», d'apr.
patrinus (
parrain*). La forme
marrine survit dans de nombreux dial. (v.
FEW t. 6, 1, p.499b). Les termes
marraine et
parrain, qui mettaient l'accent sur les rapports que les parrains avaient avec l'enfant, ont remplacé
commère* et
compère* qui exprimaient les rapports des parrains avec les parents de l'enfant et des parrains entre eux.