MARQUISE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Ca 1393 «femme d'un marquis» (
Ménagier, éd. Sté Bibliophiles fr., t. 1, p.103:
marquise de Saluces).
B. 1. 1690 variété de poire (
Fur., s.v. poire);
2. 1718 milit. «grande toile qu'on tend par-dessus une tente» (
Ac.); 1835 «espèce d'auvent placé au-dessus d'une porte ou d'un perron» (
Balzac, Goriot, p.78: Rastignac vit [...] sa voiture passant sous le porche, tournant dans la cour, et s'arrêtant sous la
marquise du perron);
3. 1770 «fauteuil large et profond, à dossier bas et à accoudoirs élevés» (
Vente des meubles du marquis de Beringhen, 2 juill. ds
Havard);
4. 1858 «boisson à base de vin blanc, d'eau de Seltz, de sucre et de citron» (
Larch.);
5. 1902 «bague à chaton allongé» (
Lar. univ.).
C. 1. 1628 «femme, épouse» (
Chereau, Le Jargon ou Lang. de l'arg. réformé, p.15);
2. 1836 «maîtresse d'un voleur» (
Vidocq, Voleurs, t. 2, p.267). Fém. de
marquis*; a remplacé
marchise, att. en a. et m. fr. (dep. Rutebeuf, v. T.-L.). C est dér. de
marque3* avec contamination plais. de A.