MARQUIS, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1225 titre de noblesse ital. (
Péan Gatineau, Vie de St Martin, éd. W. Söderhjelm, 9006 et 9011 [à propos du marquis ital. Boniface de Montferrat, en Piémont]);
ca 1460 en gén., ici titre de fantaisie (
Martial d'Auvergne, Arrêts d'amours, 9
earrest, éd. J. Rychner, p.38: Par devant le
marquis des Fleurs et des Violettes d'Amours); 1536 (
R. de Collerye,
Œuvres, p.206 ds
IGLF: Les grans trésors n'ay en ce monde acquis Ainsi comme ont Ducs, Contes et
Marquis, Aultres assez leur estat soustenant). Empr. à l'ital.
marchese, titre de noblesse héréditaire attribué à un seigneur qui gouvernait une région comprenant plusieurs comtés (dep. le
xiiies.,
Chiaro Davanzati ds
Batt.), d'abord «seigneur chargé de gouverner une région frontalière dite marche» (
id., Anonyme génois,
ibid.; dér. de
marca «marche», v.
marche1*), avec adaptation du suff. d'apr. l'a. fr.
marchis «gouverneur d'une marche» (att. de
ca 1100,
Roland, éd. J.Bédier, 630, à 1524,
P. Gringoire, Le Blazon des Heretiques ds
Œuvres, éd. Ch. d'Héricault et A. de Montaiglon, t. 1, p.296; dér. de
marche1*, suff.
-is*), qu'il a supplanté.