MARMOT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1480 «singe»
aussi lait qu'ung marmot (
G. Coquillart, Les Droitz nouveaulx, 1582 ds
Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 209);
2. fin
xvies.-début
xviies. «petite figure grotesque mise comme ornement architectural» (
E. Pasquier, Recherches, III, 33 ds
Hug.);
3. 1647 «petit enfant» (ici sans précision de sexe, et fig.) (
Voiture, Epitres et lettres en vers, LXXIII ds
Œuvres, éd. A. Ubicini, II, p. 400); plus partic. 1668 «petit garçon» (
La Fontaine, Fables, éd. H. Régnier, IV, 16, 20);
4. 1690
croquer le marmot (
Fur.). Prob. dér. du verbe
marmotter*, à cause des mouvements continuels que les singes font avec leurs babines; le fém.
marmote «femelle du singe» est att. dès 1170-1200 (
La Mort Aymery de Narbonne, 2550 ds T.-L.) jusqu'au
xives., le masc. ayant été fait pour distinguer le mot de
marmotte*; l'expr.
croquer le marmot voisine de
croquer le marmouset (v. ce mot) est peu claire, l'hyp. de
A.Jeanroy ds
Romania t. 23, pp. 235-236 qui lui donne le sens de «tisonner» (v. aussi
marmouset 1 b) n'est pas à écarter, bien que la signification en soit plus prob. «marmonner», v. ce mot.