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MARMELADE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1573 [éd.] confitures sèches et mermelades (Paradin, Hist. de Lyon, p. 316 ds Gdf.); 1602 marmelade (J. Lhermite, Le Passe-temps, I, 1890, 155 ds Quem. DDL t. 13); 2. a) 1668 en marmelade fig. (La Fontaine, Fable, V, 8: une ruade qui ... met en marmelade les mandibules et dents); b) 1690 en marmelade «trop cuit» (Fur.); 3. 1887 «misère» (Verlaine, Corresp., t. 3, p. 196); 4. 1929 «gâchis» (Duhamel, Le Club des Lyonnais (éd. Mercure de France), 1948, p.142). Empr. au port. marmelada «confiture de coings» (1521 ds Mach.3); dér. de marmelo «coing», lui-même issu, par l'intermédiaire du lat. vulg. malimellus «pomme douce», «coing» (Isidore ds Cor.-Pasc.), du lat. melimelum «sorte de pomme douce» (v. TLL), «coings imprégnés de miel, confiture de coings» (Martial, Épigrammes, XIII, 24, éd. H. J. Izaac, t. 2, p. 198), lui-même empr. au gr. μ ε λ ι ́ μ η λ ο ν «sorte de pomme douce» (de μ ε ́ λ ι «miel» et μ η ̃ λ ο ν «pomme»). Il n'est pas nécessaire de rattacher, comme le fait le FEW t. 6, 1, p. 663a, l'anc. forme mermelade à l'esp. mermelada «confiture de coings» (1570, Cor.-Pasc., s.v. membrillo), mais il faut plutôt y voir, comme Cor.-Pasc., une simple var. de marmelade (de même, p. ex., que la forme anc. de larme est lerme). On trouve aussi la formation fr. marmeline «confiture de coings» dans un texte norm. de 1541 (A. de Fréville, Commerce de Rouen, I, 357 ds Roll. Flore t. 5, p. 16).