MARLE, MARLOU, subst. masc. et adj. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1821 adj.
marloux «fin» (
Ansiaume, Argot en usage au bagne de Brest ds
Fr. mod. t. 12, p. 60); 1829 subst.
marlou «filou» (Hugo, Dern. jour condamné, p. 100); 1829 «souteneur» (ds Esn.); 2. 1884 adj. marle «malin, rusé» (Chautard, Vie étrange arg., p.655); 1901 subst. «malin» (
Bruant, p. 71). Orig. incertaine; selon
Cellard-
Rey emploi fig. d'une var. de
merle* avec une finale tirée de
filou*. Le merle a une réputation d'habileté (
cf. l'expr.
fin, rusé comme un merle, v. p. ex.
Roll. Faune t. 2, p. 248) que l'on retrouve dans les premières attest. du mot, d'autre part le nom du merle entre dans des expr. à connotations péj.
beau merle «homme niais»;
vilain merle «homme désagréable»,
marle «gars de peu de valeur» (régions de l'Ouest) (v.
FEW t.6, 2, p.36 pour
marle); l'hyp. d'un emploi fig. de
marlou, marou «matou», d'orig. onomatopéique, rad. -mar(m) «qui imite le miaulement du chat», répandu dans les parlers du Nord, avec influence phonét. de loup*, v.
marloup «loup-garou», forme dial. rencontrée dans le Centre (v.
FEW t. 5, p. 459a et t. 6, 1, p.360b) est moins satisfaisante.