MARLOTTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1507 (Archives du Nord, B 3496, n
o123697 ds
IGLF: une
marloctte de velours gris nervé de satin cramoisi). Empr. à l'esp.
marlota «vêtement mauresque en façon de justaucorps» (1486 ds
Cor.-
Pasc., peut-être dès le
xiiies.,
ibid.) et celui-ci à l'ar.
lluta «sorte d'ample vêtement de dessus» (ar. d'Espagne
ulluta «jupe; habit de moine» en 1505,
P. de Alcala ds
Dozy (A.)
Vêt., p. 412 et
Cor.-
Pasc.) lequel à son tour est empr. soit au gr. μ
η
λ
ω
τ
η
́ «peau de mouton» (
K. Vollers ds
Z. der deutschen Morgenländischen Gesellschaft, t. 51, p.304;
Lok., n
o1380;
FEW t.6, 1, p.687-688), dér. de μ
η
̃
λ
ο
ν «mouton; chèvre»; soit plus prob. au gr. tardif μ
α
λ
λ
ω
τ
η
́ «manteau garni de poils» (
malloti, xiies. ds
CGL t.3, 197, 9; μ
α
λ
λ
ω
τ
η
́, début
xvies.,
ibid., 272, 59), fém. subst. de l'adj. μ
α
λ
λ
ω
τ
ο
́
ς «garni de laine, rembourré», dér. de μ
α
λ
λ
ο
́
ς «touffe de laine; touffe de cheveux» (
cf. Cor.-
Pasc.; FEW t.6, 1, p.120-121 et t.19, p.118;
Kahane Byzanz, 454).