MARJOLET, subst. masc.
Étymol. et Hist. Fin
xves. «homme futile et sot»
quoquart et puant marjolet (
Chansons du XVes., éd. G. Paris, XCVIII, 25); 1535 [éd.] «jeune homme lascif et impudique»
maquerelles, marioletz (
Rabelais, Pantagrueline Prognostication pour l'an 1533, éd. M. A Screech, V, 54, var.); ,,vieux et burlesque`` dès
Rich. 1680, ,,injurieux et populaire`` ds
Fur. 1690. Dér. de l'a. fr.
mariole «petite image de la Vierge Marie», p. ext. «toute autre figure de saint», 1223 ici désigne la Vierge d'une manière péj. (
Gautier de Coinci, Miracles Vierge, éd. F. König,
I Mir. 13, 39); d'où les formes anc.
mariolet, v. aussi en 1611
mariaulet (
Cotgr.); selon
Bl.-
W.1-5,
marjolet s'explique prob. par un croisement avec
marjolaine*, les marjolets allant
la nuyt resvelier les pos de marjolaine, 1460-66 (
Martial d'Auvergne, Arrêts d'Amour, éd. J. Rychner, V, 9), c'est-à-dire «danser des sérénades».