MARIOL, -OLE, MARIOL(L)E,(MARIOLE, MARIOLLE) adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. 1553
marriol «coquin, filou» (Ch.
Estienne, Paradoxes, p. 39); 1578
mariol (H.
Estienne, Deux dialogues du nouveau lang. fr. italianizé, éd. P. Ristelhuber, t. 1, p. 118), attest. isolées;
2. 1827
mariol «malin» (
Demoraine, dict. publié à la suite de
Grandval, Cartouche ou le Vice puni, p. 95); 1878
faire le mariol (
La Petite lune, n
o25, p. 2: un de ces fameux spadassins [
= duellistes] qui font tant les fiers-à-bras et les mariols). Empr. deux fois à l'ital.
mari(u)olo, subst. et adj., att. aux sens de «voleur» et de «qui vit d'escroqueries et d'expédients» dep. le 1
ertiers du
xvies. (
Sanudo ds
Batt.), également «plein de malice» av. 1556 (
L'Arétin, ibid.), prob. dér. de
Marie dans l'expr.
fare le Marie «feindre la simplicité ou la dévotion; être hypocrite» (av. 1565,
Varchi, ibid.),
Marie (plur. de
Maria, nom ital. de Marie) désignant les saintes femmes peintes sur les tableaux représentant la mise au tombeau du Christ (v.
Prati, qui cite le fourbesque
marietto « coquin» à l'appui de cette hyp., et
FEW t. 6, 1, p. 341b; v. aussi G.
Esnault ds
Fr. mod. t. 23, pp.49-52 et
Hope, p.208).