MARGUILLIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1135
marreglier «celui qui a l'administration des affaires temporelles d'une église» en partic. ici «bedeau, sonneur» (
Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, rédaction AB, 97);
ca 1175
marrugler (
Benoît de Ste-
Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 27635); 1295 pic.
margueliers (
Couronnement Louis, éd. cit., rédaction C, 61);
cf. également pic. 1337
Li marguelier de Nostre Dame (
Cart. Alex. de Corbie, Richel. 24144, f
o297 v
ods
Gdf.); 1510
marguilliers (
Coutumes de Channy [Île-de-France], titre XVII, C ds
Nouv. Coutumier génér., éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. II, p. 671). Empr. au b. lat.
matricularius «celui qui tient un registre», lui-même dér. de
matricula «rôle, registre», v.
matricule; l'appartenance du mot au domaine ecclésiastique et le caractère pop. de la fonction qu'il recouvre expliquent sans doute les var. et déformations secondaires que l'on rencontre en a. et m. fr. (
FEW t. 6, 1, p. 498b).