MARCHEPIED, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1289
marchepié «sorte de filet de pêche» (
Ord. de la pêche, ms. Ste-Gen. 1133 ds
Gdf.);
2. 1302 «tapis de pied» (
Inv. de Raoul de Nesle, p. 138 ds
Gay);
3. a) 1375 «degré ou série de degrés fixes ou pliants, qui servent à monter dans une voiture ou à en descendre» (doc.
ap. B. et H.
Prost, Inventaires mobiliers... des ducs de Bourgogne, t. 1, p. 422: le
marchepié pour monter oudit cher), attest. isolée; 1830 (
Balzac, Double fam., p. 261);
b) 1390-97 «petite échelle d'appartement» (
Compte d'Amiot-Arnaut ds
Havard);
4. 1382-84 «petit banc où l'on pose les pieds quand on est assis (doc.
ap. Ch.
Bréard, Le Compte du Clos des galées de Rouen, p. 91: de bancs avecques les
marchepiés);
5. a) 1448 «estrade sur laquelle est placé un lit» (
Comptes et mémoriaux du roi René, p. 295 ds
Havard);
b) 1474 «estrade sur laquelle est placé le trône ou le siège d'un prince» (
Olivier de La Marche, Estat de la maison du duc Charles de Bourgogne, ibid.);
6. 1678 «cordage placé sous une vergue» (
Guillet);
7. a) 1681 «chemin de halage» (
Arrêt du conseil, 1
ermars ds
Littré);
b) 1867 «chemin qui longe un cours d'eau sur la rive opposée au chemin de halage» (
ibid.). Comp. de
marche, forme de
marcher1*, pris au sens de «fouler», et de
pied*.