MAQUIS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1775 «ensemble touffu d'arbustes et de plantes diverses occupant de vastes étendues dans les régions méditerranéennes» (
Causes célèbres, IX, 230 d'apr.
G. Esnault ds
Fr. mod. t. 19, p. 303: On appelle
mackis en Corse, ce que nous appellons, en France, taillis ou broussailles); 1791
machies (
Barère, Ass. Nat., 5 sept.,
Arch. Parl., 1
reSérie, t. 30, p. 207, col. 1 ds
Brunot t. 10, p. 107); 1829
mâquis (
Mérimée,
Mateo Falcone ds
Mosaïque, p. 3); 1902 au fig. (
Barrès,
Scènes et doctr., t. 1, p. 186: les
maquis de la syntaxe);
2. 1944
maquis «lieu boisé, montagneux, retiré, où se regroupaient les résistants pendant la Deuxième Guerre mondiale» (
A. Montluc, prisonnier de la Gestapo, Souvenirs de Raymond Leculier (25 nov. 1943-25 août 1944), Lyon, 1945, p. 9: Au début de l'année 42 [...], on commença à parler de
maquis). Empr., avec suff.
-is*, au corse
macchia «ensemble touffu d'arbustes et de plantes diverses», proprement «tache», les maquis formant des sortes de taches sur les flancs des montagnes, du lat.
macula «tache»; l'ital.
macchia est att. dans les 2 sens dep.
Boccace (v.
Batt.).