MANTE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1404 «sorte de manteau court à capuchon et sans manches que portent les voyageurs» (
doc. ds
Du Cange,
s.v. manta);
b) 1690 «cape de laine avec capuchon que porte le pape» (
Fur.);
c) 1694 «habit que portent quelques religieuses» (
Ac.);
2. 1688 «grand voile noir fort long que les dames de la cour portent dans les deuils» (
Rich.). Empr. de l'a. prov.
manta «manteau» (
ca 1200-
xves. ds
FEW t. 6, 1, p. 277b) qui représente soit le b. lat.
manta (att. vers 800 ds
Du Cange), fém. de
mantum (
manteau*), soit le rad. préindo-européen
mant- avec suff. (
cf. les développements sém. du basque
mantar «chemise; couverture de barque; mucosité des yeux; crasse sur les habits» et la lettre de Theodemarus de Montecassino à Charlemagne où
manta est opposé à
cuculla qui était le terme en usage dans le lat. du nord de la France).
Mante a désigné en outre une espèce de couverture (1514,
doc. ds
Gay), sens conservé dans certains dial. (
FEW t. 6, 1, pp. 276b-278).