MANNE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1
remoitié
xiies. «nourriture tombée du ciel pour nourrir les Hébreux dans le désert» (
Psautier Cambridge, éd. F. Michel, 77, 25);
2. a) ca 1231 fig. «symbole de l'Eucharistie» (
Gautier de Coinci, Salu Nostre Dame, 565, éd. V. F. Koenig, t. 4, p. 570);
b) 1532 «nourriture de l'esprit» (
Rabelais, Pantagruel, chap. 8, éd. V. L. Saulnier, p. 45);
c) 1842 «bienfait quelconque» (
Reybaud, J. Paturot, p. 323: la
manne du budget);
3. a) ca 1350 fig. «provisions de bouche, victuailles» (
Miracles de Nostre-Dame, éd. G. Paris et U. Robert, I, 1158); 1559 «nourriture abondante» (
Ronsard, Chant pastoral... 469 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 9, p. 99);
b) 1755 «éphémères dont se nourrissent les poissons» (
Encyclop. t. 5, p. 771 a).
B. Début
xives. s. bot. «suc qui exsude de certains végétaux» (
Antidotaire Nicolas, éd. P. Dorveaux, § 64). Empr. au lat. chrét.
manna «nourriture des Hébreux dans le désert» (Deut. 8, 3 etc., var.
man Ex. 16, 31 etc.); «Eucharistie» (
Blaise Lat. chrét.; d'apr. l'Évangile de St Jean, 6, 31-40), gr. μ
α
́
ν
ν
α (var. μ
α
́
ν), et ceux-ci à l'araméen
manná
, de l'hébr.
mān «nourriture des Hébreux dans le désert» (
FEW t. 6, 1, pp. 232-234;
Klein Etymol.).