MALHEUR, subst. masc.
Etymol. et Hist. 1. 1174-1200 « coup funeste du sort » (
Renart, éd. M. Roques, XVII, 15126 : c'an cel por n'avrez
mal eür); 1632
porter malheur (
Guez De Balzac, Lettres VII, 52 ds
Œuvres, Paris, 1665, t. 1, p. 336); 1668
par malheur (
La Fontaine, Fables, livre V, XXI, 5 ds
Œuvres, éd. H. Régnier, I, 433); 1697
de malheur (précédé d'un subst.) « qui n'annonce rien de bon » ici fam.
ce greffier de malheur (
Dancourt, Vacances, sc. 7 ds
Littré);
2. av. 1526 « événement qui a des conséquences pénibles, douloureuses pour quelqu'un » (
Jean Marot,
Œuvres, Paris, Coustelier, 1723, p.166); 1660
malheur à (
Boileau, Satires, éd. A. Cohen, VI, 91); 1673 interj.
malheur! (
Molière, Malade imaginaire, III, 12);
3. 1529 [1
reéd.] « situation pénible, douloureuse provoquée par une suite d'événements funestes » (
Cl. Marot, Chansons ds
Œuvres lyriques, éd. C. A. Mayer, chanson première, 7); 1670
pour mon malheur (
Racine, Bérénice, I, IV, 194). Comp. de
mal1*et de
heur*.