MAL2, adv.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 «d'une manière fâcheuse ou défavorable» (
Roland, éd. J. Bédier, 216: Ne ben ne
mal ne respunt);
ca 1155
malvenue (
Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1270); fin
xiies.
aller de mal en pis (
Raoul de Cambrai, éd. P. Meyer et A. Longnon, 7951); 1536
mal en point (
Roger de Collerye, Oeuvres, éd. Ch. D'Héricault, 151);
2. a) ca 1155 devant un adj., équivaut à une négation totale (
Wace, op. cit., 520);
ca 1200
id. devant un verbe (
Aiol, éd. J. Normand et G. Raynaud, 1979);
b) 1273 avec valeur de négation affaiblie (
Adenet Le Roi, Berte, éd. A. Henry, 730);
3. ca 1245 «de façon incomplète, imparfaite»
mal ... empli (
Ph. Mousket, Chron., éd. de Reiffenberg, 19950); av. 1654
personne ... mal faite (
Balz., I, 340 ds
Littré);
4. 1361 «d'une manière contraire à la morale»
faire mal (
Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, X, chap. I, p. 496, note 3);
5. pas mal loc. adv.
a) 1661 «en assez grande quantité» (
Molière, École des maris, II, 8);
b) 1764 «assez bien» (
Voltaire, Dict. philos. Dieu ds
Œuvres complètes, éd. L. Moland, t. 18, p. 381). Du lat.
male «mal, autrement qu'il ne faut; de façon fâcheuse» lui-même de
malus, v.
mal1.