Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
MAISON, subst. fém. et adj. inv.
Étymol. et Hist. A. Bâtiment d'habitation 1. a) fin xes. «bâtiment servant de logis, d'habitation, de demeure» (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 63); b) ca 1465 maison de plaisance «maison ou château qui sert à l'agrément» (Chastellain, Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 5, p. 236); 1655 maison de campagne (Salnove, Vénerie royale, chap. 19, p. 44); c) 1756 maison de chasse (Voltaire, Moeurs, 176 ds Littré); 2. 1remoitié xiies. maisun Dieu «temple, tabernacle» (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, p. 69); 3. ca 1130 en sa maisoun «chez soi (sans mouvement)» (Lois G. le Conquérant, éd. J. E. Matzke, 35); ca 1150 a maison «chez soi (avec mouvement)» (Wace, St Nicolas, éd. E.Ronsjö, 1079); 4. a) ca 1510 tenir maison ouverte (J. d'Auton, Ann. de Louis XII, 237 ds La Curne); b) 1628-30 faire l'honneur de la maison «recevoir selon les règles de la politesse» (A. d'Aubigné, Sa vie, à ses enfants ds Œuvres, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 1, p. 41); 1690 faire les honneurs de la maison (Fur.); c) 1690 c'est la maison de Dieu, où on ne boit ni on ne mange «c'est la maison d'un avare» (ibid.); 1867 c'est la maison du bon Dieu (Littré); 5. astrol. 1269-78 «chacune des douze divisions du ciel, déterminée par l'intersection de six méridiens avec l'horizon et que les astrologues observent pour établir leur thème de nativité» (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 16868); 1546 maison du ciel (Rabelais, Tiers Livre, XXV, éd. M. A. Screech, p. 178). B. Les personnes qui vivent ensemble, habitent la même maison 1. a) ca 1100 «personnel qui assure le service domestique de l'empereur» (Roland, éd. J.Bédier, 1817); 1606 maison du roi (Nicot); 1765 maison militaire du roi (Encyclop.); b) 1835 gens de maison (Ac.); 2. 1remoitié xiies. maison d'Israel «les Juifs» (Psautier Oxford, éd. cit., p. 142); 3. 1174 «famille» (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2950). C. Bâtiment, édifice destiné à un usage spécial 1. ca 1165 maison Dieu «maison où l'on loge et soigne les malades» ([Chr. de Troyes], G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 149); 1721 maison de santé (Trév.); 1803 maison d'éducation (Boiste); 1893 maison de retraite (Zola, Dr Pascal, p.223); 2. ca 1165 «couvent, monastère, abbaye» ([Chr. de Troyes], G. d'Angleterre, éd. cit., 181); 1877 maison mère (Littré Suppl., s.v. mère); 3. fin xiiemaison de chartre «prison» (Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, p. 86); 1704 maison de force «prison des femmes de mauvaise vie» (Trév.); 1790 «établissement où sont détenus les prévenus ou les condamnés» (Mr de L'Épithète, Dict. national et anecdotique, Append. ds Quem. DDL t. 11); 1721 maison de correction (Trév.); 1790 maison d'arrêt (Ranft, p. 100); 1838 maison pénitentiaire (Stendhal, Mém. touriste, t. 2, p. 481); 1848 maison centrale (Balzac, Splend. et mis., p. 541); 4. 1270 maison de la ville «hôtel de ville, mairie» (Lefranc, Histoire de la ville de Noyon, p. 227); 5. 1466 maison estagiere «boutique» (doc. ds La Curne); 1794 maison de commerce (Staël, Lettres div., p. 564); 1802 maison de prêt (Baudry des Loz., Voy. Louisiane, p. 325); 1813 maison de banque (Jouy, Hermite, t. 3, p. 154); 6. a) 1821 maison publique (J. de Maistre, Souveraineté, p. 387); 1824 maison de prostitution (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 4, p. 248); 1829 maison de passe (Recueil d'argot, 47 ds Sain. Arg. t. 2, p. 170); 1840 maison de tolérance (Ac. Compl. 1842, s.v. tolérance); 1899 maison close (Zola, Fécondité, p. 379 et 517); b) 1811 maison de jeu (Jouy, Hermite, t. 1, p. 141); 7. 1757 maison d'association «caisse de maladie» (Chamousset, Vues d'un citoyen, p. 35); 1792 maison de secours «organisation pour émettre un papier local» (Lettre de Clavière, 28 avril ds Bull. d'hist. éc. de la Révolution, 1911, p. 184); 1931 maison de l'agriculture (Lar. 20e). D. En appos. 1. a) 1935 entrecôtes «maisons» (L. Daudet, Médée, p. 222); b) 1941 des enculés et des constipés maison «indiscutables, authentiques» (Magnane, Bête à concours, p.336); 2. a) 1935 témoin-maison «conforme à la volonté ou à la mentalité d'une personne ou d'une collectivité» (Simonin, J. Bazin, Voilà taxi! p. 160); b) 1939 complexes maison «qui caractérise, qui est propre à (une entreprise, un établissement, une famille, etc.)» (Sartre, Mur, p. 164). Du lat. ma(n)sionem, accus. de mansio «séjour, lieu de séjour, habitation, demeure, auberge» (de manere «rester, demeurer», v. manoir) qui n'existe au sens de «maison» qu'en gallo-roman et dans les parlers septentrionaux. Casa, proprement «cabane» puis «maison» en lat. pop. a supplanté le lat. class. domus (cf. ital. esp. casa, a. prov. caza) et subsiste en fr. dans divers topon. et anthropon. (La Chaise-Dieu, Lacaze, Sacaze), v. aussi chez; cf. pour le sens A 4 l'a. prov. maison «ensemble des affaires domestiques, ménage» (ca 1300 ds Levy Prov.), pour le sens C 3 le b. lat. tristissimae mansionis (sc. carceris)... angustiae (ves. ds TLL) et pour C 5 l'a. dauph. maison «boutique, atelier (en parlant d'un cordonnier)» (Leyde de Vienne, copie de 1403 ds Devaux, Lang. du Dauphiné, p. 92).