MAINT, MAINTE, adj. indéf. et pron. indéf. plur.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. 1121-34 + subst. sing. (
Philippe de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 27: en
mainte guise);
ca 1135 + subst. plur. (
Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, réd.
AB, 88);
2. ca 1140
meinte feiz (
Pèlerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 510);
ca 1195
maintes feiz (
Ambroise, Guerre sainte, 1050 ds T.-L.);
3. 1577
maint et maint + subst. (
Ph. Desportes, Les Amours de Diane, II, XIII, 2, éd. V. E. Graham, t.2, p.212).
B. Pron.
1. ca 1165 (
Benoît de Sainte-
Maure, Troie, 7104 ds T.-L.: Le jor i perdi
mainz le chief);
2. 1181-90
maintes et
maint (
Chrétien de Troyes, Conte du Graal, éd. F. Lecoy, 4784: por lui plorent
maintes et maint). Prob. du germ.
*manigipô- «grande quantité» (
cf. le m. néerl.
menichte «foule, grand nombre», néerl.
menigte «
id.», m. b. all.
mennichte «quantité», ags.
menigdu, dan.
maengde), devenu adj. par suite de son emploi fréquent devant des subst. Pour l'étude détaillée du mot, v.
G. Tilander, Maint (bbg),
C. A. Robson,
Maint (bbg.) et
F.Lecoy ds
St. neophilol. t.28, 1956, pp.76-78.