MAINMORTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1252 féod.
mainmorte «droit qu'avaient les seigneurs sur la propriété de leurs serfs» (
Doc. relatifs au comté de Champagne et de Brie, éd. A. Longnon, t. 3, p. 11, D); 1457
homme de main morte «personne privée de la faculté de disposer de ses biens» (Arch. Nord B, 1687, f
o29 v
o);
2. 1506
gens de main-morte «corps et communautés considérés comme perpétuels et dont les biens sont soustraits aux règles ordinaires de la mutation des propriétés par décès du propriétaire» (
Coutumes de Sens, XXII ds
Nouv. Cout. gén., éd. Ch.-A. Bourdot de Richebourg, t. 3, p. 486b). Composé de
main* et du fém. de l'adj.
mort*; l'a. fr.
mortes meins est attesté au sens 1 au
xiiies. (1213
Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 340, 33);
cf. le lat. médiév.
mortua manus (1070 ds
Nierm., s.v. manus) et
manus mortua (1881,
ibid.).