MAILLOT, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. 1538 «pièce de toile ou d'étoffe dont on enveloppe le corps des nouveau-nés» (
Est.,
s.v. cunabula);
2. a) 1547
depuis son maillot «depuis la première enfance» (
Amyot,
Histoire aethiopique de Heliodorus..., f
o149 r
o);
b) 1559
enfant de maillot «enfant au maillot» (
Id.,
Daphnis et Chloé, L. IV, 74 v
ods
Hug.); 1688
maillot subst. «nouveau-né» (M
mede Sévigné,
Correspondance,
Lettre du 22 nov., éd. R. Duchêne, t. 3, p. 404).
II. 1. a) Ca 1820 «espèce de caleçon ou de pantalon que les danseurs mettent pour paraître au théâtre» (
Talma,
Mémoires d'apr.
FEW t. 6, 1, p. 55a);
b) 1959
maillot académique (
Bourgat,
Technique danse, p. 26);
2. 1841 «vêtement souple qui moule le corps» (
Balzac,
Fausse maîtr., p. 36);
3. a) 1883 «vêtement collant qui couvre le haut du corps» (
Rollinat,
Névroses, p. 64);
b)1892
maillot de corps (
Baudry de Saunier,
Cycl., p. 368);
c) 1919
maillot jaune (
L'Auto, 19 juill., p.3);
4.1908
maillot «costume de bain» (
Colette,
Vrilles de la vigne, p.232 ds
Rob.). I issu par substitution de suff. à l'a. et m. fr.
mailloel,
maillol «
id.» (1278
mailluel,
Sarrazin,
Ham, éd. A. Henry, 2334), lui-même dér. de
maille1* p. anal. de forme des bandes lacées du maillot avec les mailles entrelacées (plutôt que dér. régr. de
mailloler «emmailloter» [v.
mailloter]);
cf. aussi, avec d'autres suff. les subst.
malleil et
maillon (v.
Gdf. et T.-L.). II peut-être issu, p. ext. de sens, de
maillot I, avec une possible infl. du nom de Maillot, qui aurait été bonnetier à l'Opéra de Paris au
xviiies. et qui aurait (d'apr. le témoignage de Talma) inventé ce vêtement.
Cf. FEW t.6, 1, p.55a.