MAGNAT, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1541 plur.
magnates «grands, puissants» (
Michel de Tours,
Trad. de Suétone, I, 21 r
ods
Hug.), attest. isolées au
xvies.; 1760
magnats «grands, puissants» (Marquis de
Mirabeau,
Théorie de l'Impôt, p. 247 ds
Brunot t. 6, p. 131).
II. 1732 (
Rich.:
Magnat. Ce terme vient du latin Magnus, grand. C'est une dignité en Pologne et en Hongrie).
III. 1895
magnat «gros capitaliste» (
Bourget,
Outre-Mer, I, 197 ds
Bonn., p. 89). I empr. au plur. lat.
magnates/
-i «les grands, les puissants» attesté dep. la Vulgate et formé sur
magnus «grand» prob. sur le modèle du plur.
primates, de
primas, -
atis, le type sing.
magnas,
-atis étant attesté plus tardivement alors qu'un sing.
magnatus est attesté dans la Vulgate (
cf. Blaise Lat. chrét. et
Nierm.). Employé dans le lat. administratif en Pologne et en Hongrie,
magnates est à l'orig. de II, peut-être par l'intermédiaire de l'all. où le sing.
magnat est attesté assez tôt (
cf. Kluge). L'emploi au sens III est repris de l'anglo-amér. (plur. 1852, au sing. 1884 ds
DAE) qui n'est qu'une spécialisation du terme angl. de même type que I.