MAGE1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1474 «personnages qui, selon l'Évangile, vinrent rendre hommage à l'enfant Jésus» (ms. B.N. fs. 982, fol. 19a ds
M. Elis-
sagaray, La Légende des Rois Mages, 1965, p. 126: les paiiens, non congnissans les Escriptures, appelloient les trois Rois
mages ou magiciiens);
2. 1546 «prêtre de la religion de Zoroastre, savant en astrologie» (
Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, 45, p. 305: Par la doctrine des antiques Philosophes, par les ceremonies des
Mages et observations des Jurisconsultes);
3. 1579 péj. «sorcier» (
René Benoist ds
Wagner Magie, p. 221);
4. 1612 «magicien, savant» (
J. B. de La Porte, trad. de
La Magie Naturelle, p. 4,
ibid., p. 174) Empr. au lat.
magus «prêtre chez les anciens Perses», «magicien, sorcier» du gr. μ
α
́
γ
ο
ς (au plur.) «Mages (une des tribus mèdes)», au sing. «prêtre qui interprète les songes» puis «sorcier»; (forme
mague Brunet Latin, Tresor, éd. F. J. Carmody, p. 63; Denis
Foulechat, trad. du
Policratus de Jean de Salisbury, éd. dactylographiée Ch. Brucker, I, 10, 1, est un empr. à l'italien).