MADRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1190
henap de madre (
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret
4, 3300). De l'a. b. frq.
*maser «excroissance rugueuse de l'érable», qui correspond à l'a. h. all.
masar «
id.», m. néerl.
maser, a. scand.
mösurr «érable». Au Moy. Âge, le madre, c'est-à-dire le coeur et la racine des différents bois (
cf. Laborde, p. 371), était employé pour la fabrication des vases à boire, si bien que
madre a pris le sens de «vase à boire» (
ca 1200,
Aiol, 4014 ds T.-L.) et a fini par désigner les pierres précieuses (agate, onyx) dont on faisait les coupes (
cf. FEW t. 16, 539a).