MACREUSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1642 zool. «sorte de canard sauvage» (
Oudin Fr.-Ital.);
2. 1893 bouch. (
DG). Altération, par substitution de suff., du norm.
macrolle «foulque noire» (vers 1300 [date du ms.],
Caresme et Charnage, éd. G. Lozinski, p. 181, 7),
macroule «diable de mer» (1555,
Belon ds
Gdf.).
Macrolle est prob. empr., malgré la date tardive des attest. en germ. par rapport à celles du gallo-roman, soit du frison
markol «poule d'eau» (
xviies. ds
FEW t. 16, p. 525b), soit du néerl. septentrional
meerkol, var. de
meerkot (de la même famille que l'angl.
coot: 1382 ds
NED). La forme
macr- au lieu de
marc-, s'explique par le déplacement du
r à l'intérieur du mot (
cf. aussi 1554,
marquerolle ds
Poppe, p. 49). Comme terme de bouch., prob. p. compar. avec la
macreuse, admise au
xviies. parmi les aliments autorisés les jours d'abstinence (v.
Bl.-
W.1-5).