MACARONI, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1505
macarons en potaige (
Platine en françois [trad. du lat.], p. 73 r. d'apr.
A. Vollenweider ds
Vox rom. t. 22, p. 437);
2. 1690
macaroni (
Fur.); 1820 péj. M
acaroni «Italien» (
Stendhal, lettre du 10 oct. ds
Corresp., éd. H. Martineau et V. del Litto, t.1, p. 1039). Empr. deux fois à l'ital. du Sud
mac(c)arone «sorte de pâtes alimentaires», corresp. à la forme littér.
maccherone (dep. 1348-53,
Boccace ds
Batt.;
cf. déjà lat. médiév.
maccaroni en 1279 à Gênes, et
maccharruni en 1348 en Sicile), la forme 2 représentant le plur. ital.; le mot ital. est: − soit issu du gr. byz. μ
α
κ
α
ρ
ω
́
ν
ε
ι
α «chant funèbre» (att. au
xiiies. chez Jacob de Bulgarie), qui a dû prendre les sens de «repas de funérailles» et de «mets servis à ce repas» (
cf. μ
α
χ
α
ρ
ω
ν
ι
α
́ att. encore aujourd'hui en Thrace orientale au sens de «mets à base de riz servis à ce repas») qui serait composé de μ
α
κ
α
́
ρ
ι
ο
ς «bienheureux» (dér. de μ
α
́
κ
α
ρ «
id.»,
cf.
μ
α
κ
α
ρ
ι
́
τ
η
ς «défunt») et de α
ι
̓
ω
́
ν
ι
ο
ς «éternel», ces deux adj. étant particulièrement employés lors des cérémonies funèbres (H. et R.
Kahane ds
R. Ling. rom. t. 26, pp. 129-130;
Kahane Byzanz t. 1, 398); − soit issu, avec suff.
-one, du gr. μ
α
χ
α
ρ
ι
́
α «soupe d'orge» (
Hesychios) proprement «banquet funèbre» (dér. lui aussi de μ
α
́
κ
α
ρ «bienheureux»;
G. Alessio ds
Atti dell' Accademia Pontaniana t. 8, 1958-59, pp. 261-280;
Bl.-
W.3-5;
FEW t. 6, 1, pp. 65b-66a;
DEI).