MÉTROPOLITAIN2, -AINE, subst. masc. et adj.,MÉTRO, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1294 adj. «qui a un siège archiépiscopal»
Chités metropolitaine (
Mir. St Éloi, éd. Peigné-Delacourt, p.86b); 1465
esglise metropolitaine (Lettre de Louis XI, 14 septembre ds
Ordonnances des rois de France, t. 16, p.350);
xives. subst.
maistre politan, (
Chron. de Terre-Sainte ds
Geste des Chiprois, éd. G. Raynaud, p.19, 73); 1759
métropolitain «dignitaire de l'Église orthodoxe» (
Voltaire,
Hist. de l'Empire de Russie, I, 67);
2. 1488 adj.
metropolitain «qui a le caractère d'une capitale» (
La Mer des hystoir., t. II, f
o46c ds
Gdf. Compl.), rare; à nouv. 1868 (
Littré); spéc.
a) 1873
chemin de fer métropolitain (
Année scientifique et industrielle, p.324); 1874 subst.
Métropolitain (
ibid., p.177); p.abrév.
métro 1891 (
Charivari, 12 juill., p.2);
b) 1873
police métropolitaine (
Verne,
loc. cit.);
3. 1777 «relatif à la métropole (p. oppos. aux colonies)» (
Beaumarchais à
Vergennes, 4 février, II, p.315 ds
Proscwitz, p.266). Empr. au b. lat.
metropolitanus comme adj. «d'une capitale» (
ives. ds
TLL s.v. 896, 16), «d'une cité ecclésiastique» (av. 553,
ibid., 898, 28), «d'un évêque» (av. 430 ds
Blaise Lat. chrét.), comme subst. «l'évêque métropolitain» (av. 420
ibid.), dér. de
metropolis, v.
métropole.
Métropolitain «chemin de fer urbain», dont les deux attest. citées appartiennent à un cont. anglo-amér., sont peut-être empr. à l'angl.
metropolitan att. comme adj. dès 1867 ds
NED Suppl.
2(
cf.
J. Rey-
Debove ds
Cah. Lexicol. n
o5, 1964, pp.105-106; v. aussi
Rey-
Gagnon Anglic.), de même que
police métropolitaine att. en angl.
metropolitan police dès 1838 ds
NED, s.v. police.