MÉRITER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Début
xives. abs. «récompenser» (
Aimé de Mont Cassin, Hist. de li Normant, éd. V. de Bartholomaeis, I, XXX, p.40) seulement au Moyen Âge, v.
Gdf.;
2. a) ca 1480 «encourir (un châtiment)» (
Mystère du Viel Testament, 5436, éd. J. de Rothschild, t.1, p.208:
Merité ont dampnacion Eternelle...);
b) 1495 «être digne de» (
J. de Vignay, Mir. histor., 3
evol., f
o165d ds
Gdf. Compl.);
3. 1549 (
Du Bellay, Deffence et illustration, éd. H.Chamard, p.90: et penseray
avoir beaucoup
merité des miens, si...). Dér. de
mérite*: dés.
-er; mériter a évincé l'a. fr.
merir att. du
xiies. au
xvies. (v.
Gdf., T.-L.,
FEW t.6, 2, p.29), issu du lat.
merere «gagner, mériter» et dans la loc.
male merere/bene merere «être mal/bien méritant» c'est-à-dire «se comporter mal/bien vis-à-vis de...», constr. calquée dans le fr.
bien mériter de, v.
supra.