MÉCONNAÎTRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoitié du
xiies. intrans. «ignorer» (
Psautier Cambridge, 118, 67 ds T.-L. [
ignoravi]);
2. ca 1165 trans. «ne pas reconnaître» (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, 6449,
ibid.);
3. a) ca 1200 «ne pas apprécier quelqu'un ou quelque chose à sa juste valeur» (
Aliscans, éd. E. Wienbeck, W. Hartnacke et P. Rasch, 2582);
b) 1834
méconnu «qui n'est pas apprécié à sa juste valeur» (
Balzac,
Langeais, p.306);
c) 1840 subst. (
Id.,
Prince Bohême, p.368);
4. a) ca 1245 «inconnu» (
St Auban, 78 ds T.-L.);
b) 1809 «qui n'est pas connu, qui ne jouit pas de notoriété» (
Constant,
Wallstein, p.5);
5. a) 1349
se mesconoistre «se tromper» (
Songe vert, 406 ds T.-L.);
b) 1508 «se tromper sur soi-même, se surestimer» (
É. d'Amerval,
Livre de la deablerie, éd. Ch. Fr. Ward, p.85a);
6. 1377 [ms. du
xvies.] «ignorer, ne pas reconnaître une chose pour ce qu'elle est» (trad. de la
Chirurgie de
Lanfranc, f
o59 ds
Littré);
7. 1672 «refuser de reconnaître pour sien (un parent, un ami, un acte dont on est l'auteur)» (
Racine,
Bajazet, I, 1);
8. 1717 «refuser d'admettre, d'accepter» (
Cour des comptes, aides et fin. de Normandie, arrêt ds
Littré). Dér. de
connaître*; préf.
mé-*