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LÉCHER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 1remoitié du xiies. « passer la langue sur quelque chose » (Psautier Oxford, 71, 9 ds T.-L.); b) ca 1170 « enlever en léchant » (Rois, éd. E. R. Curtius, p. 170); c) 1678 ours mal léché « ours qui n'est pas accompli » (La Fontaine, Fables, XI, 7; v. aussi Id., ibid., VIII, 10); 1694 « enfant difforme et mal fait » (Ac., s.v. ours); 1718 « homme mal fait et grossier » (Ac.); 2. a) début du xives. « flatter quelqu'un » (Ovide moralisé, éd. C. De Boer, XIII, 3289, 3293), attest. isolées; de nouv. 1879 (Cladel, loc. cit.); b) 1798 lécher le cul à qqn (Ac.); c) 1848 lécher les bottes de qqn (Balzac, Cous. Pons, p. 220); 3. a) 1680 léché « exécuté avec un soin minutieux » (Rich.); b) 1690 lécher « exécuter (une œuvre littéraire ou artistique) avec un soin minutieux » (Fur.); 4. 1826 « effleurer (en parlant de flammes) » (Chateaubr., Natchez, p. 135); 5. 1959 lécher les vitrines (Rob.). De l'a. b. frq. *lekkôn « lécher », cf. le m. néerl. licken, lecken, a. h. all. lecchōn, all. lecken « id. ». Cf. aussi lecator = gulosus (v. lécheur) dans les gloses attribuées à Isidore de Séville (CGL t. 5, p. 602, 51). La loc. ours mal léché fait allusion à la légende antique (déjà rappelée par Rabelais, Tiers Livre, XLII, éd. M. A. Screech, pp. 285-288 et La Fontaine, Œuvres, éd. H. Régnier, t. 2, pp. 257-258, note 2) selon laquelle les ours naissent informes et que leurs mères les façonnent en les léchant.