LYRIQUE, adj. et subst. Étymol. et Hist. I. 1. a) 1495 [éd.] «dans l'Antiquité se dit de poètes qui composaient des poèmes déclamés avec accompagnement de lyre» ( J. de Vignay, Mir. histor., 1 ervol., f o174 v ods Gdf. Compl.); fin xves. subst. ( Chron. et hist. sacree et prof., Ars. 5079, f o162a, ibid.); b) fin xves. -déb. xvies. [ms.] «destiné à être chanté avec accompagnement de lyre» chantz liriques ( Oct. de Saint- Gel., Ep. d'Ov., Ars. 5108, f o186 r o, ibid.); p. ext. 1550 en parlant de la poésie française «qui appartient aux genres issus des genres lyriques de l'Antiquité» ma ... lirique Muse ( Ronsard, Ode, XVIII, 34 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t.2, p.50); 2. a) 1755 «se dit des poésies qui expriment les sentiments intimes du poète» ( Batteux, Principes de littérature, III, 7 ds FEW t.5, p.484); b) 1862 [1 republ. ds la Presse, 26 août] «se dit d'une oeuvre littéraire, même en prose, de style poétique» prose lyrique ( Baudel., Poèmes prose, À Arsène Houssaye, p.8); 3. 1801 «inspiré par un enthousiasme excessif, déplacé ou ridicule» ( M. J. Chén., Les Nouveaux saints ds Littré). II. 1. a) 1751 «se dit d'une oeuvre mise en scène et chantée sur une scène de théâtre» ( Volt., Louis XIV, Ecriv., ibid.); 1831, 18 avr. drame lyrique ( Musset ds Le Temps, p.99); b) 1812 scène lyrique ( Jouy, Hermite, t.2, p.198); 2. 1897, 6 janv. artiste lyrique «artiste qui chante par profession au théâtre ou au concert» ( Renard, loc. cit.); 3. 1920 art lyrique ( Proust, Guermantes 1, p.39). Empr. au lat. d'époque impériale lyricus «relatif à la lyre, de lyre» (gr. λ
υ
ρ
ι
κ
ο
́
ς de mêmes sens), lui-même dér. de lyra, v. lyre.
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