LUTRIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1135
letrin «pupitre d'église où l'on place les livres de chant» (
Couronnement Louis, 50 ds T.-L.);
xives.
lutrin (
Roques t. 1, IV-V, 4829), graphie isolée;
lutrin dans la lexicogr. à partir de
Cotgr. 1611; 1546
chantant au letrain (
Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, XLI);
2. 1835 «ceux qui chantent au lutrin» (
Ac.);
cf. 1857 (
Goncourt, Journal, p. 398: avec ces figures de paysans béats, il eut un beau
lutrin de singes). D'un lat. pop.
*lectrinum, dér. de
lectrum «pupitre»
vie-
viies. (
CGL t. 5, 602, 52) formé sur le supin
lectum de
legere «lire», la forme initiale
letrin qui s'est maintenue jusqu'au
xviies. est devenue
lutrin d'apr.
lu part. passé de
lire*.