LURON, -ONNE, subst.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1500 «joyeux compère, bon vivant» (
La Mère, le Fils et l'Examinateur ds
Anc. Théâtre fr., éd. Viollet le Duc, t.II, p.374: Avant lure, lurete Avant lure, luron Mon Dieu, que je suys vray
luron);
2. 1829 «homme hardi en amour» (
Béranger, Chans., t.1, p.193: Auprès de ta femme, sans crainte, se glisse un chasseur franc
luron); 1832 au fém. «femme hardie» (
Hugo, loc. cit.). Mot pop., qui se rattache, comme sa var.
lureau attestée en 1532 (
Bourdigné, Pierre Faifeu, ch.13 ds
Hug.: compaignons
lureaux) à une série de mots pop. (
cf. à lure lure «au hasard» 1867,
Delvau) et région.,
cf. pic.
lures, lurettes «sornettes»,
lurer «dire des sornettes» (
Corblet et
FEW t.5, p.463) ayant pour base le refrain cité
supra et appartenant à un rad. onomat.
lur- que l'on retrouve aussi dans
turelure*.