LUCRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1467 « gain, profit » (
G. Chastellain,
Advertissement au duc Charles ds
Œuvres, éd. J. Kervyn de Lettenhove, t. 7, p. 317) attest. isolée, à nouv. en 1615 (
Y. d'Evreux,
Voyage dans le Brésil, p. 285 ds
Delb. Notes mss ds
FEW t. 5, p. 438a);
2. 1771 « profit dont on est avide » (
Trév.). Empr. au lat.
lucrum « gain, profit, avantage; amour du gain, avarice », d'où sont issus l'a. fr.
loir « avoir, revenu, actif » (1
remoitié
xiiies.,
Gautier d'Aupais, éd. E. Faral, 516,
cf. Romania t. 66, pp. 552-553;
xiiies.
Dial. de l'âme et de la raison, éd. F. Bonnardot, IV, 6 ds
Romania, t. 5, p. 277) ainsi que l'a. occ.
logre « bénéfice, récompense; cadeau » (
M. Pfister,
Lexikalische Untersuchungen zu Girart de Roussillon, pp. 536-537) d'où l'a. poit.
logre « récompense, salaire » (
ca 1150,
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 6962;
cf. M. Nezirović
,
Le Vocab. ds deux versions du Roman de Thèbes, pp. 113-114).